L’ouverture la plus attendue du XXIᵉ siècle. Après des années d’attente, l’Égypte s’apprête à vivre un moment historique : l’inauguration officielle du Grand Musée Égyptien, prévue pour le 1ᵉʳ novembre 2025.
Ce projet monumental, considéré comme le plus grand musée archéologique du monde, marquera une nouvelle ère pour la mise en valeur du patrimoine pharaonique et pour la place de l’Égypte sur la scène culturelle internationale.
Les tarifs, désormais harmonisés, seront de 200 livres égyptiennes pour les adultes égyptiens, et de 1 450 livres pour les visiteurs étrangers.
Conçu en bordure du plateau de Gizeh, avec en toile de fond les pyramides millénaires, le musée abritera plus de 100 000 pièces archéologiques, retraçant l’épopée de la civilisation égyptienne depuis la préhistoire jusqu’à l’époque gréco-romaine. L’ouverture, annoncée comme l’un des événements culturels majeurs du XXIᵉ siècle, rassemblera chefs d’État, ambassadeurs, ministres et personnalités du monde entier invités à célébrer cette renaissance du patrimoine.
Un musée entre passé et modernité
Le Grand Musée Égyptien se distingue autant par la richesse de ses collections que par l’audace de son architecture contemporaine. Les visiteurs y découvriront une muséographie immersive, mêlant technologies numériques, expériences sensorielles et récits historiques, notamment dans les nouvelles salles consacrées à Toutânkhamon et au bateau solaire de Khéops.
Selon le Dr Ahmed Ghoneim, directeur exécutif du musée, les prix des billets pour les Égyptiens resteront inchangés après l’inauguration, malgré l’élargissement des circuits de visite. Une légère hausse de cinq dollars sera appliquée pour les visiteurs étrangers, en raison de l’expansion de l’offre et des services.
Les tarifs, désormais harmonisés, seront de 200 livres égyptiennes pour les adultes égyptiens, et de 1 450 livres pour les visiteurs étrangers. Des formules spéciales sont prévues pour les étudiants, les familles et les seniors, tandis que les visites guidées, disponibles en plusieurs langues, offriront une expérience personnalisée du site.
Une ouverture symbolique, un siècle après Toutânkhamon
Avant cette inauguration historique, le musée a fermé temporairement ses portes au public le 15 octobre 2025, afin de finaliser les derniers aménagements logistiques et scénographiques.
Sa réouverture, prévue le 4 novembre, coïncidera de manière hautement symbolique avec le 103ᵉ anniversaire de la découverte de la tombe de Toutânkhamon, l’un des trésors les plus fascinants de l’histoire de l’archéologie mondiale.
Ce choix de date n’a rien d’anodin : il lie la mémoire d’une découverte fondatrice à la naissance d’un lieu appelé à devenir le centre névralgique du tourisme culturel mondial.
Une monnaie commémorative et un nouvel élan touristique
Pour marquer cette inauguration, le Conseil des ministres égyptien a approuvé l’émission d’une série de pièces commémoratives en or et en argent, d’une valeur allant de 1 à 100 livres égyptiennes, symbolisant la grandeur de cet événement national.
Dans le même esprit, le ministre du Tourisme et des Antiquités, Sherif Fathy, a souligné que ce musée représente bien plus qu’un projet architectural : c’est une vitrine du renouveau touristique égyptien. Il a rappelé les efforts de l’État pour moderniser les infrastructures — routes, chemins de fer, aéroports — et renforcer la connectivité aérienne entre les différentes régions touristiques.
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Le gouvernement mise également sur la participation active du secteur privé et des communautés locales, notamment autour du plateau de Gizeh, afin de garantir une croissance touristique durable et inclusive.
Le ministre a par ailleurs évoqué la diversification de l’offre touristique égyptienne : des 3 500 kilomètres de littoral aux sites archéologiques majeurs, en passant par le parcours de la Sainte Famille, le mont Sinaï, le projet du “Grand Réveil” à Sainte-Catherine, les déserts et les nouvelles stations balnéaires du nord.
Une vision tournée vers l’avenir
Le développement du Grand Musée Égyptien s’inscrit dans une stratégie globale où le numérique et l’intelligence artificielle jouent désormais un rôle central. Ces technologies permettront de mieux comprendre les attentes des visiteurs, d’optimiser la communication internationale et de proposer des expériences immersives adaptées à chaque profil de public.
Avec cette ouverture, l’Égypte ne se contente pas de célébrer son passé : elle projette sa mémoire millénaire dans l’avenir, affirmant son rôle de carrefour entre culture, tourisme et innovation.
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