À l’approche de l’ouverture du Grand Musée Égyptien, le ministère de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale a présenté les grandes orientations du secteur du tourisme et des antiquités dans le cadre du plan budgétaire 2025/2026.
Pour Rania Al-Mashat, ministre la Planification, ce musée monumental, le plus grand au monde consacré à une seule civilisation, constitue « un nouveau témoignage de la grandeur et de l’authenticité de la civilisation égyptienne ». Il incarne, selon elle, la continuité d’un pays « qui conjugue mémoire millénaire et modernité », et reflète les efforts de l’État, sous la conduite du président Abdel Fattah Al-Sissi, pour inscrire la culture et le patrimoine au cœur du développement.
Les projections pour 2025/2026 annoncent une fréquentation de 19 millions de visiteurs, accompagnée d’une augmentation du nombre de nuitées à 193 millions.
Le tourisme, pilier du modèle économique égyptien
La ministre a souligné le rôle stratégique du tourisme dans la croissance nationale. Secteur à forte valeur ajoutée, il figure parmi les principaux contributeurs au PIB et constitue l’un des leviers du modèle économique défini par la “Narration nationale du développement économique”.
Selon les données officielles, le secteur a enregistré une croissance de 17,3 % durant l’exercice 2024/2025. L’Égypte a accueilli 17,4 millions de touristes, contre 15 millions l’année précédente, tandis que le nombre de nuitées touristiques a bondi à 179 millions, contre 154 millions un an plus tôt.
Ces performances s’expliquent par les investissements massifs réalisés dans les infrastructures touristiques et par l’expansion de la capacité hôtelière nationale, deux facteurs clés pour renforcer la compétitivité du pays sur la scène mondiale.
Des investissements records pour 2025/2026
Pour l’année budgétaire à venir, le plan de développement économique et social prévoit des investissements de 116,2 milliards de livres égyptiennes dans le secteur du tourisme et des antiquités, soit une hausse de 60,5 % par rapport à 2024/2025 (72,4 milliards). Fait remarquable : le secteur privé assurera à lui seul 99,5 % de ces investissements, preuve de sa confiance dans le potentiel économique du tourisme culturel et patrimonial.
Vers un nouveau record touristique
Les projections pour 2025/2026 annoncent une fréquentation de 19 millions de visiteurs, accompagnée d’une augmentation du nombre de nuitées à 193 millions. L’Europe demeure le principal marché émetteur, représentant 58 % des arrivées en 2023, suivie par le Moyen-Orient (22,3 %), l’Amérique du Nord (4 %) et d’autres régions (15,7 %). Parmi les pays les plus présents figurent l’Allemagne, la Russie et l’Arabie saoudite, confirmant la diversité géographique des flux touristiques vers l’Égypte.
Une capacité hôtelière en expansion
Les statistiques montrent une progression continue de la capacité d’accueil, avec 228 100 chambres recensées fin 2024 contre 218 700 l’année précédente. Ce développement s’inscrit dans une stratégie nationale de diversification de l’offre touristique, visant à renforcer les produits culturels, balnéaires et de luxe, tout en soutenant la montée en gamme des infrastructures.
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Un modèle de développement fondé sur la culture
Pour Rania Al-Mashat, le Grand Musée Égyptien incarne cette vision intégrée du développement, où la culture n’est plus un simple témoin du passé, mais un moteur de croissance durable. « Ce musée n’est pas seulement un lieu d’exposition, a-t-elle déclaré, c’est une plateforme égyptienne ouverte sur le monde, un espace de connaissance et d’échange qui traduit la vitalité d’une civilisation toujours vivante. »
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