Depuis le plateau de Gizeh, face au Sphinx, l’égyptologue Zahi Hawass a reçu une délégation de présidents de Parlements des pays du pourtour méditerranéen, en présence de Mohamed Abou El Enein, vice-président de la Chambre des députés égyptienne et président de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée.
Le célèbre archéologue a réaffirmé devant ses hôtes que toutes les preuves archéologiques, historiques et linguistiques convergent : les bâtisseurs des pyramides furent bien les anciens Égyptiens. Hawass a rappelé l’existence d’inscriptions retrouvées dans les tombes de nobles et d’administrateurs mentionnant Khéops et son complexe funéraire, ainsi que la dimension symbolique du monument : « Le pyramidion représente le soleil ; l’ensemble s’inscrit dans la tradition pyramidale développée de la IIIe à la XVIIIe dynastie », a-t-il expliqué.
Il a également évoqué les villages et nécropoles des ouvriers, découverts au pied du plateau, qui attestent de l’organisation minutieuse du chantier. Les travailleurs, a-t-il précisé, ont œuvré durant environ trente-deux années à l’édification de la grande pyramide, un « projet national » mobilisant l’ensemble de la société de l’époque.
Hawass est revenu sur l’une des découvertes majeures de ces dernières années : la papyrologie de Wadi el-Jarf, où le chef d’équipe Merer raconte le transport quotidien des blocs de calcaire depuis les carrières de Tourah jusqu’au chantier royal. Ces archives inédites révèlent le nom véritable de la pyramide, Akhet Khéops (« l’horizon de Khéops »), et celui de la zone environnante, Ankh Khéops (« Khéops vit »).
Face aux rumeurs persistantes relayées par la culture populaire, Hawass a catégoriquement démenti l’existence d’une « ville inconnue » située sous le Sphinx, ou l’intervention de géants ou de civilisations extraterrestres dans la construction des pyramides. « Aucune donnée scientifique ne va dans ce sens. Ces monuments sont le fruit du génie, de la discipline et de l’ingéniosité des Égyptiens anciens », a-t-il martelé.
Les présidents de Parlement ont ensuite interrogé l’archéologue sur plusieurs aspects demeurés énigmatiques de l’architecture pharaonique, auxquels Hawass a répondu en détail.
L’égyptologue a conclu en exprimant son souhait de pérenniser ces échanges internationaux, afin de renforcer la diffusion d’un savoir fondé sur des preuves et de consolider le soutien mondial au patrimoine exceptionnel de l’Égypte.